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La colère est-elle saine ?

  • cdardanne
  • 20 févr. 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 mai 2024



la colère

J’ai longtemps eu du mal à exprimer ma colère. Pas que je n’en ressentais pas, bien au contraire.

Ma colère était violente, grondante car différée, réprimée car associée à du malsain.

La colère est classée en émotion négative et pourtant, c’est un sentiment réel, né d’une émotion non exprimée.

En effet, je me suis rendue compte que la première émotion qui se présente avant le sentiment de colère est l’indignation. “Quoi ? Comment peut-on faire ou dire cela ?”

Oui, il aurait été plus sain de verbaliser cet étonnement tout de suite, mais à l’époque quelque chose de l’éducation et du manque d’estime de moi m'empêchait de me sentir légitime à exprimer mon point de vue s'il allé à l'encontre des opinions ou du positionnement d'autrui.

Pour autant, mon émotion d’indignation était légitime, et refoulée, devenait avec le temps un sentiment de colère.

Et comme je n'exprimais pas mon indignation sur le moment, mon entourage subissait, à posteriori, le récit de ce qui m'avait rendu en colère. Je me rends compte maintenant que je leur déversais beaucoup d'énergies refoulées puisque je ne savais pas les prendre en charge lorsqu'elles se présentaient. En un mot, j’étais une râleuse !

En prenant conscience de cette façon désagréable de déverser au mauvais endroit, ma réaction fût alors de ne plus dire toutes émotions négatives qui me traversaient ou sentiment qui me travaillaient. Une vraie cocotte minute !


Je n’avais pas encore appris à vivre et exprimer mes émotions au fur et à mesure afin de ne pas créer de cumul…et de déversoirs.

Pour que cela reste fluide j’ai tenté de ne pas faire de barrage, de rétention. J’ai compris une équation toute simple : émotion + temps = sentiment.

Alors qu’une émotion est censée nous traverser, si nous la retenons, avec le temps elle devient un sentiment de plus en plus puissant. N’ayant pas toujours connaissance des moyens d’exprimer nos émotions et nos sentiments, nos corps accumulent une charge, créent des tensions musculaires dans un premier temps puis ces non-dits finissent par créer des maladies.

Tout cela parce que nous ne nous sommes pas autorisés à exprimer nos émotions au moment où elles apparaissent. Quand j’en ai pris conscience, j’ai trouvé cela fou que je ne me permette pas ce mouvement si sain que les enfants ont naturellement. J’en ai voulu à mes parents qui m’ont dicté une conduite sage…enfin soit-disant sage car finalement juste contrainte et malsaine. Cette prise de conscience ne change pas la réalité, nous demandons encore à nos enfants de se taire, se calmer ou rester bien tranquilles…faire moins de bruit...de peur du jugement des autres sur notre façon de "tenir" nos enfants.

Car oui, c’est ainsi que chacun à appris sa leçon pour être aimé, aimable étant enfant et la reproduit sur la génération suivante.


Alors maintenant que faire ? S’autoriser à être vivant, changer et ne pas juger ceux qui s’autorisent l’expression directe, réelle et franche.

Puisque une fois exprimée, l’émotion, même bruyante sur le moment, passe vite.

Cela est sain pour notre esprit, notre corps et notre cœur qui sont ainsi plus légers sans rancunes, frustrations ou regrets.

 Si négatif il y a, ce serait sur ce que nous faisons de l'émotion non exprimée et ces conséquences ; non pas une étiquette à coller sur l'émotion elle-même.

Soyons vrais, même si au début cela nous extrait d’une fausse zone de confort immédiat qu’une gène héritée de l’éducation fait perdurer.

Soyons honnêtes envers nous-même et les autres puisqu’il n’y a rien d’embêtant ou de honteux à ressentir toutes sortes d’émotions et à les exprimer.





Caroline Dardanne

Terrienne

 
 
 

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